Alors que la France s’engage vers une transition énergétique nécessaire, l’année 2025 marque un tournant décisif dans le domaine de l’immobilier. Les propriétaires, investisseurs, et locataires se doivent d’adapter leurs stratégies face à de nouvelles réglementations qui bouleversent le paysage immobilier. Que ce soit à travers l’interdiction de location des logements énergivores, la fin de dispositifs fiscaux comme le Pinel, ou encore les restrictions sur les meublés touristiques, chaque acteur du marché immobilier doit se préparer aux défis et opportunités qui en découlent. Décryptons ensemble ces évolutions clés qui redéfinissent notre rapport à l’immobilier.
Interdiction de location pour les logements énergivores : Ce qui implique la loi Climat
Le 1er janvier 2025, une nouvelle étape dans la lutte contre les passoires énergétiques prendra effet. Les logements classés G au diagnostic de performance énergétique (DPE) ne pourront plus être loués, en application des nouvelles dispositions de la loi Climat et Résilience. Cette réglementation vise à remédier à la crise énergétique et à encourager la rénovation des biens classés comme indécents.
Selon les estimations, cela concerne environ 646 000 logements en France, imposant une pression significative sur les propriétaires. Ceux-ci doivent désormais planifier des travaux de rénovation de manière urgente. En savoir plus, cliquez sur epargne-nexus.fr . Dans un contexte où les artisans certifiés RGE sont déjà très sollicités, la mise en conformité pourrait se révéler complexe pour de nombreux propriétaires.
Audit énergétique : Une exigence supplémentaire
En parallèle, les biens classés E devront obligatoirement faire l’objet d’un audit énergétique lors de leur vente. Cet audit, constitué à la fois du diagnostic de performance énergétique et d’une évaluation des travaux à réaliser, doit être remis dès la première visite afin d’informer les acheteurs potentiels. Pour ralentir la fréquence des mises en vente et d’autres abus, les copropriétés de plus de 51 lots doivent également fournir un DPE collectif, renforçant ainsi la transparence du marché.
Les nouvelles règles sur les meublés touristiques : Encadrement renforcé
À partir de 2025, les meublés de tourisme, souvent mis en location sur des plateformes comme Airbnb, vont faire l’objet de réglementations plus strictes. La loi Le Meur, adoptée en novembre 2024, impose aux propriétaires de déclarer ces locations en mairie, que ce soit pour des résidences principales ou secondaires. Cette obligation vise à réguler le marché des locations temporaires, devenu trop saturé dans certaines villes.
Les critères de performance énergétique vont également se renforcer. D’ici 2034, tous les biens loués en meublé devront atteindre au minimum la classe D, tandis qu’à partir de maintenant, la classe E sera la norme minimale pour les nouvelles déclarations. Ces nouvelles les restrictions visent à améliorer la qualité des offres tout en protégeant les logements destinés à la location à long terme.
Les pouvoirs accrus des municipalités
Les mairies se voient également dotées de nouveaux moyens pour contrôler et réguler ces activités. Elles peuvent désormais fixer des limites de durée d’occupation, avec un maximum de 90 jours par an pour les locations à court terme. Ces décisions s’appuient sur des Plans Locaux d’Urbanisme (PLU) qui définissent des zones spécifiques, réservées à des logements destinés à rester des résidences principales.
Les copropriétés, de leur côté, peuvent également poser des restrictions par le biais de leur règlement. Cela permet à ces différentes instances de gérer plus rigoureusement la cohabitation entre résidents permanents et locataires saisonniers. Des sanctions sont prévues en cas de non-respect des nouvelles règles, avec des amendes pouvant aller jusqu’à 15 000 euros.
MaPrimeRénov’ : Les évolutions du dispositif d’aide à la rénovation énergétique
En 2025, le dispositif MaPrimeRénov’ reste un pilier essentiel pour aider les propriétaires à réaliser des travaux de rénovation énergétique. Ce programme, instauré pour encourager les travaux de mise aux normes énergétiques, subit quelques ajustements. Notamment, le parcours par geste est prolongé jusqu’à la fin de l’année, permettant aux foyers de bénéficier de subventions même sans DPE pour les maisons individuelles en classe F ou G qui n’ont pas besoin de travaux de chauffage.
Un appel à l’ambition pour les rénovations globales
Ces changements encouragent les propriétaires à viser des rénovations globales plutôt que de réaliser des travaux fragmentés. En parallèle, le Plan Pluriannuel de Travaux (PPT) devient obligatoire pour les copropriétés de moins de 50 lots, permettant une planification optimisée sur plusieurs années.
Fin du dispositif Pinel : Un tournant pour l’investissement locatif
La suppression annoncée du dispositif Pinel en mars 2025 constitue une véritable révolution pour le secteur immobilier. Mise en place pour stimuler la construction de logements neufs en offrant des avantages fiscaux, ce dispositif est désormais jugé trop coûteux pour l’État, entraînant des interrogations sur les possibles alternatives.
Élargissement du prêt à taux zéro : Une lueur d’espoir
En compensation, le prêt à taux zéro (PTZ) sera élargi pour une durée de trois ans, permettant d’inclure les maisons individuelles et appartements neufs sur tout le territoire, sans restrictions liées à des zones spécifiques. Ce soutien vise à faciliter l’accès à la propriété pour les jeunes ménages et relancer le marché immobilier.
Ce tournant soulève de nombreuses préoccupations pour les investisseurs, qui devront ajuster leur stratégie en réponse à ces changements. Parallèlement, le projet de loi de finances mentionne la suppression des abattements pour durée de détention dans le calcul des plus-values, signalant une transformation radicale du paysage fiscal pour les propriétaires.
Obligation de débroussaillement et sécurité en zone à risque
Dans le cadre de ces nouvelles réglementations, les logements situés dans des zones à risque d’incendie devront respecter des normes de débroussaillement. Cette exigence, explicitement mentionnée dans l’état des risques, vise à sensibiliser les propriétaires à l’importance de la sécurité incendie. Que ce soit dans une vente ou une location, l’information doit être mise en avant pour prévenir les risques.
Cette nouvelle obligation renforce la prise de conscience sur la préservation de l’environnement et la sécurité des résidents. Les propriétaires doivent être proactifs dans la gestion de ces obligations pour ne pas se retrouver en situation d’insécurité vis-à-vis de leur immobilier.
Communiquer et naviguer à travers les nouvelles règles
Alors que la France se prépare à ces changements législatifs, la communication sur ces nouvelles obligations est essentielle. Les agences immobilières telles que Laforêt, Century 21, Foncia et Orpi se doivent d’informer leurs clients sur ces enjeux cruciaux.
Les professionnels du secteur, soutenus par des plateformes comme SeLoger ou MeilleursAgents, doivent jouer un rôle clé dans l’éducation des investisseurs et des propriétaires. Comprendre la portée des nouvelles réglementations aide à anticiper les besoins futurs, que ce soit en termes de rénovation ou d’investissement.